Trois jours en Corse, entre pierres et paysages : de Sartène à Filitosa, du lac de Tolla aux eaux fraîches, jusqu’aux Sanguinaires et leur tour sentinelle face au large. Un condensé d’histoire, de nature et de lumière.

Filitosa

8000 ans d’énigmes gravées dans la roche

Au cœur de la vallée du Taravo, Filitosa se dévoile comme un décor figé hors du temps. Entre oliviers centenaires et silence minéral, ce site préhistorique corse impressionne par la présence de ses mystérieux menhirs sculptés, certains armés de poignards ou de casques. Ici, l’homme a laissé sa trace il y a plus de 8000 ans, et l’on déambule entre les pierres levées avec la sensation de remonter lentement vers les origines de l’île.

Classé parmi les plus importants sites protohistoriques de Méditerranée, Filitosa ne se contente pas d’être un vestige archéologique : c’est une expérience sensorielle. À la lumière dorée du soir, les statues-menhirs semblent presque reprendre vie. Loin de la foule, ce lieu invite à la contemplation autant qu’à l’imaginaire — un voyage dans le temps, sur une terre où mythe et histoire se confondent.

Sous le ciel éclatant de Filitosa, l’olivier millénaire étend ses branches noueuses comme les bras d’un ancien dieu oublié. Son tronc torsadé, large comme une étreinte, porte les cicatrices du temps et des saisons, enraciné profondément dans cette terre où l’homme sculpte la pierre depuis des millénaires. Silencieux gardien du site, il semble veiller sur les menhirs comme sur un secret trop ancien pour être dit. À son ombre, tout ralentit — l’air, les pensées, le pas — et l’on comprend que certains arbres ne poussent pas seulement sur le sol, mais aussi dans l’histoire.

Olivier millénaire
Cigale en train de frotter ses ailes sur un arbre.
Cigale en train de frotter ses ailes.

À l’orée du sentier, entre deux blocs de granite sculptés par des millénaires de vent et de silence, surgit un figuier de Barbarie. Ses raquettes épaisses, piquetées de soleil, s'étendent comme une offrande sauvage au visiteur curieux. Là, en plein cœur du site de Filitosa, cette plante venue d’ailleurs semble avoir trouvé refuge parmi les vestiges d’un monde disparu. Elle pousse là, indifférente aux époques, témoin végétal d’un autre temps, dressée face aux statues-menhirs comme une survivante obstinée, ancrée dans la pierre et la mémoire.

Lac de Tolla

Le lac de Tolla est un lac de barrage corse dans le département de la Corse-du-Sud, sur le Prunelli situé à 552 m d'altitude, près de la commune de Tolla à l'est d'Ajaccio.

La route faisant le tour est très escarpée et étroite, mais la vue y est magnifique. Nous nous y sommes baignés, ce qui n'était pas du luxe étant donné les températures élevées de ce week-end.

Après notre baignade, nous avons fait un détour par le barrage, niché au cœur de la montagne. Bien qu'il semble minuscule en comparaison avec l'immensité du lac, cette impression change radicalement lorsqu'on l'observe de près.

Les couleurs de la fin de journée mettaient en valeur la montagne.

Îles des sanguinaires

Dernière matinée avant notre départ. Nous avons longé la route des Sanguinaires jusqu’à son extrémité occidentale. L’humidité et la chaleur y étaient presque insupportables.

Malheureusement, nous n'avons pu que constater que la tour génoise que nous comptions visiter était en travaux !

Tour génoise de la Parata

Cela ne nous a pas empêcher de faire le tour de la presque île, surplombée par la tour génoise de la Parata.